Les conclusions des études menées nous confirment que nous ne pourrons pas empêcher le retour des crues dans nos vallées.
C’est pourquoi on nous a incités à réduire notre exposition aux risques et à rendre moins « vulnérables » nos habitations.
1995 fut une exception : l’arrêt de fourniture d’électricité a amené l’ordre d’évacuation... Il a fallu partir, quitter nos maisons. Mais l’évacuation ne doit pas devenir une mesure habituelle.
Les habitants des villages inondables ont eu jusque là une liberté de vivre chez eux en temps d’inondation moyenne, pour assurer eux mêmes la sécurité de leurs maisons, pour prendre les précautions nécessaires à la protection de leurs biens et empêcher au mieux les pollutions, les fuites salissantes.
De nouvelles constructions, des aménagements récents sur les réseaux et les branchements électriques ne semblent pas prendre en compte les préconisations précédemment imposées. L’effacement des lignes et leur enfouissement est de règle.
Le niveau de la crue de 1910 a fait référence pour des générations ; pourquoi ces précautions ne sont-elles plus respectées ?
Sommes-nous imprudents et inconscients de notre situation ?
Il nous faut prévoir (le plus tard sera le mieux) les prochaines montées d’eau.
Quel est le point de vue des aménageurs qui travaillent en paraissant ignorer les caprices des rivières ?
Dès les premiers débordements, qui jusqu'ici étaient sans conséquence, des lignes électriques seront inondées !
Les techniciens interrogés sont formels : le matériel ne craint pas l’eau.
Ce qui ne répond pas à notre question :
Combien de temps continuerez-vous à nous fournir de l’électricité quand les câbles seront dans l’inondation ?
Jusqu'à quel niveau pourrons-nous considérer les maisons comme habitables dans des conditions de sécurité, de confort minimal et d’éclairage public correct ?
Les artisans et commerçants qui maintiennent courageusement leur service dans des conditions difficiles devront cesser leur activité si on n’assure pas la distribution électrique indispensable. Des conventions de service public ont été signées entre l’Etat et les fournisseurs d’énergie, nous devons en réclamer l’application.
La concertation est indispensable entre élus, habitants et représentants des services pour définir ensemble la mesure juste qui permet la protection des personnes, la sauvegarde maximale des biens et le maintien de l'économie locale.
Nous devons en bonne intelligence définir un niveau limite en deçà duquel une présence au moins partielle des habitants est possible, mais au delà duquel en cas de poursuite annoncée de la crue, on prévient que l'évacuation se prépare dans l'intérêt de tous.
Les services de distribution d'énergie doivent être en mesure d'assurer que les réseaux resteront fonctionnels tant que nous pouvons demeurer dans les habitations.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire